La Foi Bahá’íe

Un résumé de ses objectifs, de ses
enseignements et de son histoire

par

Joel B. Marangella

Gardien de la Foi Bahá’íe

 

 

À l’origine développé en 1972 par l’institut d’enseignement national de la Foi Bahá’íe orthodoxe aux États-Unis, cette nouvelle version a été produite en 1993 par le Conseil mère des Bahá’ís des États-Unis, boîte postale 1169, Roswell, NM 88202-1169.



Extraits des écrits de Bahá’u’lláh,

Auteur de la révélation Bahá’íe

 

 

  • « La terre n’est qu’un seul pays et tous les hommes en sont les citoyens. »
  • « À mes yeux, ce que j’aime par-dessus tout est la justice; ne t’en écarte pas si c’est moi que tu désires. »
  • « Mon amour est ma forteresse; quiconque y pénètre est à l’abri et en sécurité. »
  • « Ne souffle mot des péchés des autres tant que tu es toi-même un pécheur. »
  • « Ton cœur est ma demeure; sanctifie-le pour que j’y descende. »
  • « De la mort j’ai fait pour toi une messagère de joie. Alors pourquoi t’affliges-tu? »
  • « Mentionne-moi sur ma terre afin que, dans mon ciel, je puisse me souvenir de toi. »
  • « Ô vous les riches de la terre! Les pauvres sont mon dépôt que j’ai placé parmi vous. Veillez sur ce dépôt et ne soyez pas uniquement absorbés par votre bien-être personnel. »
  • « La source de tout savoir est la connaissance de Dieu – que sa gloire soit exaltée! »
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    La Foi Bahá’íe


    « La Foi Bahá’íe reconnaît l’unité de Dieu et de ses prophètes,

    soutient le principe de la recherche indépendante de la vérité,

    condamne toutes formes de superstition et de préjugé,

    enseigne que le but fondamental de la religion est de promouvoir la concorde et l’harmonie, qu’elle doit marcher de pair avec la science, qu’elle constitue la seule et unique base pour une société pacifique et progressive où règne l’ordre.

    Elle inculque le principe de l’égalité de chances, de droits et de privilèges pour les deux sexes,

    préconise l’éducation obligatoire,

    abolit les extrêmes dans la pauvreté et la richesse,

    exalte au rang d’adoration le travail accompli dans un esprit de service,

    recommande l’adoption d’une langue auxiliaire universelle

    et fournit les moyens nécessaires à l’établissement et à la sauvegarde d’une paix permanente et universelle. »


    Shoghi Effendi, premier gardien de la Foi Bahá’íe


     

    La Foi Bahá’íe enseigne que l’unité du monde est l’étape inévitable vers laquelle la société se dirige, marquant un processus séculaire du développement de l’enfance vers la maturité; et pour guider l’humanité dans ce processus évolutionnaire le Créateur a révélé Sa parole et Ses Lois d’âge en âge par un intermédiaire choisi, un prophète ou une manifestation de Dieu. Pour les Bahá’ís, ces intermédiaires divins ont été des miroirs reflétant la resplendissante parole unique de Dieu, adaptée en chaque âge aux besoins particuliers de l’humanité de l’époque. L’influence ennoblissante de cette parole au-dessus des cœurs et des esprits des hommes a été le réel moteur de la civilisation humaine et la cause de son progrès.

    Toutes les manifestations prophétisent un « jour de Dieu » à venir, un jour où l’humanité sera unie ensemble avec un berger sous la paternité du Dieu un et unique en tout, jour où le royaume de Dieu sera établi sur la terre comme au ciel. La Foi Bahá’íe proclame que Dieu a accompli son antique promesse et que ce jour splendide poindit avec l’avènement de Bahá’u’lláh, le promis de tous les âges.

    Les Bahá’ís identifient Bahá’u’lláh comme porte-parole des Lois de Dieu pour ce jour et le Révélateur des préceptes qui, ils en sont convaincus, recréeront et uniront l’humanité spirituellement et établiront le royaume promis depuis des lustres de Dieu sur terre — une civilisation mondiale, représentant l’étape culminante et l’âge le plus glorieux de la vie ordonnée de l’humanité sur cette planète.

    La Foi Bahá’íe naquit en Perse au milieu du siècle dernier. Sa genèse est marquée par des événements réminiscents des exploits les plus nobles des grands héros et martyrs religieux du passé. Ses fidèles ont très tôt manifesté une dévotion et une sincérité insurpassées, un héroisme et un courage indomptables et un amour divin tout consumant qui leur a permis de sacrifier chaque terrestre attachement et de sacrifier leurs vies volontairement et même avec ardent plaisir pour servir leur chef. Quelques 20 000 d’entre eux, hommes et femmes, même des enfants, sont finalement devenus martyrs de leur foi.

    Le 23 mai 1844, un jeune homme, appelé le Báb (nom signifiant la porte), proclame l’arrivée d’une nouvelle ère et annonce qu’Il est « le précurseur » du promis, Celui qui avait été « l’objet unique de toutes les révélations précédentes. »

    Malgré les forces accablantes de l’opposition dans Sa terre natale, le Báb réussi pendant Son ministère de six ans à gagner à sa cause l’appui de plusieurs milliers de croyants, y compris une partie du clergé et des théologiens de Perse. Son turbulent ministère finissa avec Son martyre aux mains d’un peloton d’exécution dans la place publique de Tabríz en 1850. Bien que la persécution et le martyre répandus de Ses fidèles aient réduit leurs rangs à un reste, on ne pourra éteindre la flamme spirituelle que le Báb avait allumé en Perse. Car cette flamme destinée à brûler avec intensité sera par la suite remplacée par l’apparition de celle prévue et annoncée par le Báb.

    Le promis, l’auteur de la révélation Bahá’íe, est Mírzá Husayn `Alí, appelé Bahá’u’lláh (nom signifiant la gloire de Dieu), le fils d’un noble persan. Il avait été, dès le début du ministère du Báb, un des défenseurs les plus loyaux et les plus courageux du Báb. Échappé au destin qui abattit la plupart des fidèles du Báb, Bahá’u’lláh fut, environ trois années après le martyre du Báb, injustement et arbitrairement dépouillé de toutes Ses propriétés et de tous Ses droits et cruellement emprisonné dans un dongeon souterrain à Tihrán où Il croupit pendant quatre mois avec de lourdes chaînes à Son cou et Ses pieds dans des étaux. Languissant dans ce puits lugubre et infect, Il fut transfiguré lorsqu’Il reçut le premier avis divin de Sa future mission. Bahá’u’lláh, en décrivant cette expérience, affirme:

    « Tandis que je sombrais sous le poids des afflictions, j’entendis une voix merveilleuse et infiniment douce qui m’appelait au-dessus de ma tête. Levant les yeux, j’aperçus une Créature virginale — personnification du souvenir du nom de mon Seigneur — qui flottait en l’air, devant moi. Elle ressentait tant de joie en son âme que son expression resplendissait du bon plaisir de Dieu, et que son visage rayonnait de la clarté du Très-Miséricordieux. Entre ciel et terre, elle lançait un appel qui captivait le cœur et l’esprit des hommes. Elle me fit part, d’une façon à la fois objective et subjective, de nouvelles qui réjouirent mon âme et celle des serviteurs estimés de Dieu. Montrant ma tête du doigt, elle s’adressa à tous ceux qui sont au ciel et à tous ceux qui sont sur la terre en ces termes: Au nom de Dieu, voici le Bien-Aimé des mondes et cependant vous ne le comprenez pas. Voici la Beauté de Dieu parmi vous, et la puissance de sa souveraineté est en vous, si seulement vous pouviez le comprendre. Celui-ci est le Mystère de Dieu et son Trésor, la Cause de Dieu et sa Gloire, pour tous ceux qui sont dans les royaumes de la Révélation et de la création, si vous êtes de ceux qui le perçoivent! »

    C’était ainsi que Dieu a indiqué la première fois à Bahá’u’lláh qu’il était celui prophétisé par le Báb et par toutes les grandes manifestations du passé qui viendra au « temps de la fin », en tant que le « seigneur des armées », le « prince de la paix » et le Messie promis.

    Libéré de cet emprisonnement tragique, Bahá’u’lláh est banni en direction de Baghdád. Il demeura dans cette ville pendant dix années, interrompues par un séjour de deux ans dans les régions montagneuses du Kurdistán où Il vécut complètement seul. Revenu du Kurdistán à Baghdád, Sa renommée se répandit comme une traînée de poudre et bientôt un flot régulier de visiteurs, y compris moult notables et dignitaires, cherchèrent sa présence. Alarmé par la popularité croissante et l’immense renommée de Bahá’u’lláh, ses ennemis s’arrangèrent pour provoquer Son autre exil à Constantinople et, après quelques mois dans cette ville, à Andrinople où Il resta pendant cinq années. Là, pour la première fois, Il proclama publiquement Sa Foi dans de nombreuses Tablettes adressées aux rois de la terre, aux chefs ecclésiastiques chrétiens et musulmans et à moult autres. Bahá’u’lláh, en décrivant cette période de Son ministère, affirma: « En ces jours l’équivalent de tous ce que fut envoyé aux prophètes fut révélé. »

    Les ennemis de la Foi, craignant encore l’influence croissante de Bahá’u’lláh, provoquèrent alors Son autre exil, cette fois à un endroit éloigné et désolé où ils étaient sûrs qu’Il ne pourrait influencer quiconque : la colonie pénale de `Akká, en Palestine, où Il arriva en 1868.

    Les neuf années initiales de cet exil passèrent par un emprisonnement strict et sont marquées par des difficultés extrêmes. Cependant, Il est autorisé à passer les années finales de sa vie dans une tranquilité relative dans une résidence à proximité de `Akká.

    Un seul occidental, un non-Bahá’í, eut un entretien avec Bahá’u’lláh. Ce fut l’orientaliste distingué, le professeur Edward G. Browne de l’université de Cambridge, qui le rencontra en 1890. Il décrivit cette rencontre, en partie, comme suit:

    « Dans le coin où le divan touchait le mur, se tenait un merveilleux et vénérable personnage. Le visage de celui que je contemplai, je ne saurais l’oublier et pourtant je ne puis le décrire. Ses yeux perçants semblaient pénétrer jusqu’au tréfonds de l’âme; de larges sourcils soulignaient la puissance et l’autorité. Il eût été superflu de demander en la présence de qui je me trouvais; je me prosternai devant celui qui fait l’objet d’une dévotion et d’un amour que les rois envieraient, et auxquels les empereurs aspireraient en vain!

    Une voix douce, empreinte de courtoisie et de dignité, me pria de m’asseoir et continua: « Loué soit Dieu de ce que tu sois parvenu au but. Tu es venu voir un prisonnier et un exilé. Nous ne désirons que le bien du monde et le bonheur des nations; cependant, on nous suspecte d’être un élément de désordre et de sédition, digne de captivité et de bannissement (…). Que toutes les nations deviennent une dans la foi et que tous les hommes soient frères; que les liens d’affection et d’unité entre les enfants des hommes soient fortifiés; que la diversité des religions cesse et que les différences de races soient annulées, quel mal y a-t-il en cela? Cela sera, malgré tout; ces luttes stériles, ces guerres ruineuses passeront et la paix suprême viendra. »

    Bahá’u’lláh décéda en 1892, la majorité de l’humanité, jusqu’à présent, restant ignorante de Sa station, de Sa mission et de Ses enseignements que les Bahá’ís considèrent comme la prescription unique et le remède durable pour les défectuosités spirituelles maintenant affligeant et divisant l’humanité.

    Dans Son Testament, Bahá’u’lláh octroya un Covenant éternel avec Ses fidèles, Covenant différent de ceux donnés par les prophètes d’antan. Dans ce Testament Bahá’u’lláh nomma Son fils aîné `Abdu’l-Bahá (nom signifiant serviteur de Bahá), le Centre de son Covenant et l’interprète et l’exemple unique de Ses enseignements, écartant ainsi la possibilité d’interprètes auto-désignés de Ses écrits qui aurait pu causer des schismes dans la Foi après son décès, du genre de celles qui sont arrivés dans les religions du passé avec des résultats de manière permanente acrimonieux.

    `Abdu’l-Bahá avait été particulièrement près de Son père et avait partagé Ses souffrances dès Sa plus tendre enfance. Lorsqu’Il décida d’assumer les responsabilités comme tête de la Foi, suite au décès de Son père, Il travailla assidûment pour la promotion de Sa Cause. À un âge avançé, Il voyagea en Égypte et les continents européen et nord-américain où Il parla intensément dans les églises, synagogues, universités et devant moult organismes et rassemblements privés. Chacun qui était mis en Sa présence témoigna du caractère exalté de Sa vie, une vie où Il exemplifia les idéaux et les principes de la Foi Bahá’íe. À Haïfa, en Palestine, qui devint Sa demeure, Ses visites quotidiennes aux maisons de malades et nécessiteux émouvèrent le peuple. L’aide que, par Sa sage prévoyance, Il avait pu rendre aux résidants de Haïfa pendant la famine qui avait accompagné le siège britannique de la Terre sainte lui gagna non seulement la gratitude du peuple mais aussi l’appréciation et la reconnaissance officielle du gouvernement anglais comme chevalier de l’Empire britannique pour ce service.

    Il décéda à Haïfa en 1921. Son enterrement fut unique dans toute l’histoire de la Terre sainte, car les membres de toutes les classes de la société, de toutes les religions, de toutes les races et les représentants du gouvernement s’unirent pour Lui rendre un dernier hommage et remémorer la vie et le service exemplaires de leur camarade.

    Le plus grand legs de `Abdu’l-Bahá pour les futures générations de Bahá’ís est Son Testament. L’ordre administratif Bahá’í que ce Testament établi est unique dans les annales des systèmes religieux du monde, parce que ses institutions ont été créées par `Abdu’l-Bahá, le successeur désigné de Bahá’u’lláh et Centre de Son Covenant, qui, en composant Son ouvrage immortel, a été inspiré par la manifestation de Dieu elle-même. Pour cette raison, les Bahá’ís croient que leur système administratif est divinement conçu, contrairement aux systèmes administratifs synthétiques que les fidèles des grandes religions du passé ont dû développer durant l’histoire, des conseils sur de tels sujets de leurs fondateurs respectifs faisant défaut.

    Le Testament de `Abdu’l-Bahá a établi l’institution du gardiennat comme l’office spirituel suprême de la Foi et a investi ses élus successifs avec le droit exclusif d’interpréter les écrits saint Bahá’ís, droit que Bahá’u’lláh avait conféré sur `Abdu’l-Bahá dans Son Testament. Le Testament de `Abdu’l-Bahá a conféré uniquement sur le Gardien de l’ordre administratif l’autorité pour servir en tant que tête permanente du plus haut Conseil législatif de la Foi, la Maison universelle de justice. Son Testament a assuré la continuité non interrompue du gardiennat pour toute la durée de la dispensation Bahá’íe en incombant à tous les Gardiens de nommer leur successeur pendant leur vie. Cette nomination est considérée infaillible et donc inattaquable par tous les Bahá’ís fidèle au Testament de `Abdu’l-Bahá; et, ainsi, par ces dispositions, elle est libérée des interprétations des écrits saints créées par l’humain et est protégée contre la législation par son corps législatif suprême d’édicter des lois subsidiaires contraires à l’esprit ou à la lettre des lois révélées par Bahá’u’lláh. Bien que le Testament de `Abdu’l-Bahá ait conféré sur les Gardiens le même droit d’interpréter les écrits saints que le Testament de Bahá’u’lláh l’avait conféré sur `Abdu’l-Bahá, les Gardiens, les ministres choisis du Covenant, n’occupent pas la même station que `Abdu’l-Bahá, le Centre du Covenant. Les Gardiens peuvent exécuter cette fonction, mais restent toutefois entièrement humains, infiniment inférieurs en rang à, et différent en nature, de `Abdu’l-Bahá, encore moins Bahá’u’lláh.

    Le Testament de `Abdu’l-Bahá désigna l’arrière-petit-fils aîné de Bahá’u’lláh, Shoghi Effendi Rabbani, premier Gardien de la Foi Bahá’íe. Pendant le ministère de Shoghi Effendi, la Foi a été apportée à plus de 250 pays et territoires du monde et les conseils administratifs locaux et nationaux Bahá’ís se multiplièrent. En 1951, Shoghi Effendi considéra que le temps était venu pour organiser la première institution internationale Bahá’íe, la Maison universelle de justice, sous forme embryonnaire (au commencement désignée en tant que Conseil international Bahá’í), avec son siège au centre administratif du monde Bahá’í à Haïfa, en Israël. Shoghi Effendi fut inspiré à prendre cette décision à ce moment précis en raison de la naissance, après deux mille ans, d’une nation indépendante en Terre sainte et la maturité des neuf conseils administratifs nationaux Bahá’ís.

    En tant que tête de cette Maison universelle embryonnaire de justice, Shoghi Effendi nomma Charles Mason Remey. De cette manière Shoghi Effendi a conféré sur Mason Remey la position la plus élevée de l’autorité dans la Foi à côté de lui-même et a ainsi nommé son héritier en puissance au gardiennat. En 1957, Shoghi Effendi soudainement et tragiquement décéda. Les Bahá’ís s’imaginèrent dénicher le successeur de Shoghi Effendi nommé dans un document testamentaire conventionnel, bien que le Testament de `Abdu’l-Bahá n’ait nullement indiqué que les Gardiens devaient nommer leurs successeurs de cette manière. Lorsqu’un tel document ne fut point trouvé, une consternation générale régna dans la Foi, parce que les Bahá’ís n’avaient pas perçu que Shoghi Effendi avait prévu son successeur environ sept années plus tôt où il nomma Mason Remey président de la Maison universelle embryonnaire de justice: le Conseil international Bahá’í. Niant l’accession de Mason Remey au gardiennat de la Foi en vertu de cette désignation, moult Bahá’ís perdirent la foi qu’ils avaient professée dans l’indestructibilité du Covenant de Bahá’u’lláh et dans l’immortalité des dispositions du Testament de `Abdu’l-Bahá et avaient erronément conclu que l’institution du gardiennat s’éteignit. Cette situation a continué pendant plus de deux années, et pendant ce temps Mason Remey demeura silencieux, espérant que les Bahá’ís, par eux-même, découvrirait la façon dont Shoghi Effendi avait prévu la continuité du gardiennat et, en conséquence, identifie l’autorité avec laquelle il avait été investi par Shoghi Effendi lui-même. Car ceci ne s’est malencontreusement pas produit et pendant que la doctrine des « sans Gardien » promulguée par ceux qui avait perdu la foi dans le Covenant influençait un nombre croissant de Bahá’ís, Mason Remey fut forcé de briser son silence. Il publia une proclamation en 1960, y déterminant en termes clairs et indisputables la base pour son accession au gardiennat de la Foi automatiquement après la mort de Shoghi Effendi. En raison de l’effet de la doctrine des « sans Gardien » dans tout le monde Bahá’í, Mason Remey s’est trouvé opposé à une majorité des corps administratifs nationaux Bahá’ís dans le monde entier. Ils, à leur tour, ont influencé les croyants dans leurs pays respectifs pour rejeter son gardiennat. Un reste de Bahá’ís, cependant, qui étaient resté immuables dans leur foi dans le Covenant et furent convaincu de l’essentialité du gardiennat à la vie et à la protection continues de la Foi, ont accueilli avec enthousiasme la proclamation de Mason Remey et l’ont joyeusement embrassé en tant que deuxième Gardien.

    Malgré l’opposition féroce que la proclamation a engendrée et les machinations de cette nouvelle génération des violateurs du Covenant de Bahá’u’lláh, la vrai Foi sous le gardiennat héréditaire a lentement commencé à se développer et à gagner l’adhésion à ses rangs de Bahá’ís des quatre coins de la terre. Ce processus atteint son plein apogée par l’annonce historique faite par le deuxième Gardien le 21 septembre 1964 de la création du deuxième Conseil international Bahá’í [et de la désignation en tant que son président Joel B. Marangella]. Par l’intermédiaire de cette annonce historique, le deuxième Gardien, pareillement au premier Gardien, a aussi publiquement proclamé aux croyants celui qu’il avait choisi en tant que son successeur en puissance au gardiennat (c’est à dire en nommant le président du Conseil). Mais il était allé une étape plus loin que Shoghi Effendi pour renforcer cette désignation et pour éviter n’importe quel futur doute en confiant à son successeur à venir bien avant cette annonce publique un document écrit dans sa propre main le désignant hors de toute ambiguïté en tant que son successeur.

    Bien que les rangs des Bahá’ís fidèles soient décimés par cette violation actuelle du Covenant de Bahá’u’lláh, ils n’ont aucun doute quant aux résultats à venir. Ils se remémorent avec intensité les moult épreuves répétées et les crises internes récurrentes qui assaillirent cette jeune Cause de Dieu puisque, depuis sa tendre enfance, elle émergea invariablement triomphante, épurée et finalement renforcée. Ils restent, donc, certainement confiants de la victoire complète du Covenant de Bahá’u’lláh au-dessus de cette violation et de la marche en avant de la vraie Foi de Bahá’u’lláh vers son glorieux destin promis.

    Joel Bray Marangella

    Gardien de la Foi Bahá’íe


    Traduction anglais-français

    par

    Martin Lavallée