Au monde Bahá’í

Ceci est la première d’une série de lettres

encycliques du Gardien de la Foi Bahá’íe

envoyée de Washington DC, États-Unis d’Amérique

 

Chers Amis de la Foi,

Dans ma proclamation au monde Bahá’í — Ridván 117 de notre ère — j’ai annoncé que le Gardien bien-aimé de la Foi, Shoghi Effendi, m'avait nommé, durant sa vie, pour lui succéder en tant que second Gardien de la Cause Bahá’íe. Depuis son départ, je suis le Gardien de la Foi et je suis resté seul pour la garder.

En réponse à toutes les questions qui pourraient être faites par les croyants sur le choix fait, par Shoghi Effendi, d’un Bahá’í américain, pour lui succéder comme deuxième Gardien de la Foi. Je rappelle que le premier Gardien infaillible m’a nommé dans ma présente responsabilité durant sa vie, lorsqu’il était, par conséquent, Gardien de la Foi. Aucun croyant ne devrait mettre en doute cette nomination.

J’ai aussi expliqué et déclaré dans ma proclamation que, moi, Mason Remey, je ne revendiquais rien pour moi-même, je ne faisais que dire au monde Bahá’í que se montrait évidente la non-interruption du gardiennat entre le premier et le deuxième Gardien, étant donné que ma nomination fut faite durant la vie de Shoghi Effendi. De ce fait, automatiquement, après son départ, je devins le second Gardien de la Foi.

Par conséquent, il ne devrait y avoir aucune contestation quant à la légitimité de mon gardiennat, car le bien-aimé Shoghi Effendi fit cette nomination en plein accord avec le Testament du Maître `Abdu’l-Bahá.

Que tous les Bahá’ís étudient le Testament du Maître, afin que chacun comprenne, par lui-même, la manière selon laquelle le bien-aimé Gardien construisit et développa l’administration de la Foi, construction basée sur les directives contenues dans le Testament de `Abdu’l-Bahá.

Cette administration qui est inséparable du gardiennat est maintenant soumise à l’attaque des Mains de la Foi violatrices. C’est à ce problème que le monde Bahá’í fait face maintenant. Il s’agit de la VIOLATION, du MÉPRIS, de la SUPPRESSION du Testament de `Abdu’l-Bahá, ainsi que de tout ce que le bien-aimé Gardien, Shoghi Effendi, accomplit durant son long ministère, comme premier Gardien de la Foi.

Tous les Bahá’ís savent que le Gardien devra être le président de la Maison universelle de justice et que celle-ci ne peut subsister que coexistant avec le gardiennat.

Par conséquent, lorsque le Gardien bien-aimé Shoghi Effendi me nomma président du Conseil international Bahá’í, — qui, selon son explication est la Maison de justice embryonnaire, précurseur de la Maison universelle de justice qui se développera ultérieurement, — il me nomma, moi, ou l’un de mes successeurs dans le gardiennat, président de ce corps infaillible, divinement institué.

Car, le gardiennat de la Foi Bahá’íe et la présidence de la Maison universelle de justice constituent une seule et même position dans la Foi.

En accord avec ce raisonnement, le Gardien bien-aimé m’a nommé en tant que son successeur, comme futur président de la Maison universelle de justice et Gardien de la Foi Bahá’íe.

Maintenant, cette Foi est en face de l’opposition des Mains de la Foi, qui violent le Testament du Maître `Abdu’l-Bahá et l’administration construite sur ce document sacré par le Gardien bien-aimé et qui à travers leur organisation actuelle, — (et aucune autorité ne leur est attribuée suivant les saintes Écritures Bahá’íes) — voudraient mettre fin à la fonction divine du gardiennat.

Voilà le problème auquel la Cause doit faire face aujourd’hui: celui de la violation de la Foi.

Durant les années de mission et d’administration des affaires Bahá’íes par notre regretté et bien-aimé Gardien, Shoghi Effendi, il n’y eut que quelques exemples de VIOLATION de la Foi: la défection de Ahmad Shorab, connue sous le nom de « Nouvelle Société Historique » et un ou deux autres cas. Ceci fut promptement résolu par le Gardien; par ses ordres, les violateurs furent séparés des croyants et de la Cause.

Aujourd’hui cette nouvelle VIOLATION, — bien organisée et appuyée — jusqu’à présent par toutes les Mains de la Foi dans leur dernier Message au monde Bahá’í (novembre 1959) signé par vingt-deux Mains, (toutes celles qui étaient présentes, à l’exception de moi-même qui refusa de signer) menace même l’existence de la Foi dans le monde entier.

Par conséquent, pour la protection de la Foi, il est nécessaire que les croyants révisent et étudient de nouveau les enseignements du Maître `Abdu’l-Bahá sur le sujet VIOLATION, ainsi que la manière dont le peuple Bahá’í doit traiter les violateurs.

Dans le dernier message du Maître aux Bahá’ís de ce pays (États-Unis d’Amérique), un télégramme me fut adressé, ainsi qu’à un autre croyant, Madame Parsons, à Washington, par l’entremise de Roy Wilhelm à New York; il y avait les mots suivants: « Celui qui s’assied avec un lépreux contracte la lèpre. »

Parmi ses autres enseignements, le Maître dit que la VIOLATION est une « maladie contagieuse spirituelle », « une maladie qui détruit la vie spirituelle de l’homme. »

Je presse tous les croyants de lire et d’étudier les enseignements du Maître sur le sujet de la VIOLATION, afin qu’ils affermissent leur esprit et se protègent, ainsi que la Cause, contre cette menace.

La connaissance des enseignements révélés guidera le peuple de la Cause pour qu’il sache la protéger contre toutes ces maladies de désintégration spirituelle. Les croyants doivent étudier ces enseignements afin de se préparer à éviter ces forces destructives de VIOLATION.

Afin de protéger notre Foi, moi, Gardien de la Cause, ordonne aux croyants de n’avoir aucune relation, quelle qu’elle soit, avec ceux qui violent l’administration de la Foi. Les croyants fidèles devraient, dans la mesure du possible, expliquer ceci à ceux qui suivent d’une façon vacillante les violateurs, afin de les ramener dans la Foi qu’il sont en train de violer. Mais s'ils persistent dans leur violation, les croyants fidèles devront les abandonner à eux-mêmes — ne pas s’associer ni fraterniser avec eux.

De plus, ils ne devront pas co-opérer avec les violateurs ni les soutenir en aucune façon ce qui signifie qu’ils doivent supprimer tout rapport avec eux. Les amis fidèles ne doivent, en aucune manière, contribuer financièrement à leurs activités, ni appuyer celles-ci de quelque façon que ce soit.

Maintenant, Rúhíyyih Khánum visite les centres Bahá’ís d’Amérique, soutenant, prêchant et enseignant cette violation de la Foi, violation de l’administration de la Foi, l’ordre administratif établie par le bien-aimé Gardien et suppression du gardiennat.

Elle est le super-violateur des violateurs de ce temps présent d’épreuve pour les croyants. Le peuple de la Foi ne doit pas l’écouter, car son enseignement est la destruction de l’administration et du gardiennat. Le Maître `Abdu’l-Bahá nous a dit que « l’haleine même des violateurs est contagieuse; elle est un poison spirituel pour la Foi ». Chaque croyant doit bien méditer ces paroles.

Que peut encore vous dire de plus votre Gardien pour vous éveiller tous, en vue de protéger la Foi?

Fidèlement en El-Abhá,

Mason R., Gardien de la Foi Bahá’íe.