Shoghi Effendi prédit un rôle actif pour le
Conseil international Baháí dans un message qui présagea indirectement et indéniablement
son décès imminent et confirma lidentité de son successeur désigné
Un dépliant intitulé WORLD ORDER UNFOLDS
(Lordre mondial en déploiement) compilé par lAssemblée spirituelle nationale des
Baháís des États-Unis et publié par le « Baháí Publishing
Committee, Wilmette, Illinois » en 1952 contient: Extraits des messages de Shoghi Effendi. Cette
publication est maintenant épuisée. En révisant de nouveau cette publication après que
de nombreuses années aient passé, jai noté un message de Shoghi Effendi, daté du 23
novembre 1951, intitulé « Lultime et dernière chance de sceller triomphalement une entreprise
sans égale » qui incluait, à ma grande surprise, un énoncé dimportance majeure
qui avait échapper à mon attention, lorsque dabord lu plusieurs années auparavant a dû aussi
échappé à lattention de tous les croyants qui lurent ce message à lépoque. Ce
qui fut encore plus dramatique, la signification de cet énoncé échappa ou fut ignorée par les
Mains de la Cause environ six ans plus tard, suite au décès de Shoghi Effendi, avec les conséquences
désastreuses pour lavenir de la Foi. Nul doute que, considérant limpact du contenu de cet
énoncé, lénorme signification, si elle avait été discernée par les croyants,
aurait alors causé choc, consternation et apostasie généralisés, Shoghi Effendi obscurcit
délibérément son importance. Il accomplit cela en appliquant un terme peu familier à
linstitution internationale mentionnée dans son unique message, institution récemment établie en
Terre sainte. Dautre part, il est invraisemblable quil avait prévu que sa référence à
cette institution internationale et son rôle actif futur prééminent projeté serait si
complètement laissés pour compte et ignorés lors de son décès, surtout par les Mains de la
Cause, qui, pendant leur premier conclave à `Akká, en leur hâte inconvenante de déclarer le
gardiennat de la Foi terminée, navaient aucunement pris le temps de passer en revue et considérer
limportance et les implications de non seulement ce message, mais aussi des autres messages historiques quil
avait composés alors que son ministère tirait à sa fin, y compris son message sous forme
télégraphique le plus important: sa proclamation du 9 janvier 1951. Inexplicablement et étonnamment, jai constaté
que ce message avait été omis du livre bien connu intitulé MESSAGES TO THE BAHÁÍ
WORLD 1950-1957 (Messages au monde Baháí 1950-1957) par Shoghi Effendi. Javais toujours eu
limpression que sy trouvait tous les messages importants écrits en anglais qui avaient été
expédiés au monde Baháí par Shoghi Effendi pendant les sept années finales de son
ministère. Le terme dans le message de Shoghi Effendi du 23 novembre 1951 se
référant à linstitution internationale et la déclaration qui implique une telle importance
en ce qui concerne son rôle projeté se trouve dans lextrait cité ci-dessous. Pour bien
évaluer leur importance et signification, nous devons les considérer à la lumière de la croisade
mondiale de Dix Ans (1953-1963) que le monde Baháí allait bientôt entreprendre. Examinons, donc, la façon indirecte et voilée dans
laquelle Shoghi Effendi a prévu son décès imminent et a simultanément confirmé plus loin
lidentité de son successeur désigné dans lextrait suivant de son message du 23 novembre 1951
que je souligne: « Car à la différence des premier et
deuxième Plans de Sept Ans, [le deuxième commençant en 1946 et finissant en 1953] inaugurés par la
communauté Baháíe américaine, la portée du troisième Plan de Sept Ans [plus
tard remplacé par la croisade mondiale de Dix Ans, 1953-1963], dont la conclusion marquera lachèvement de
la première Époque dans lévolution du Plan Maître conçu par `Abdul-Bahá,
embrassera tous les continents de la terre et élèvera le Corps central dirigeant ces
opérations largement ramifiées en contact direct avec toutes les assemblées nationales du monde
Baháí qui, à divers degrés, devront contribuer leur part à
létablissement mondial de la Cause de Baháulláh, comme prophétisé
par `Abdul-Bahá et prédit par Daniel, consommation qui, sil plaît à Dieu, sera décemment célébrée
à loccasion du plus grand Jubilé commémorant le centième anniversaire de la
déclaration formelle par Baháulláh de Son office prophétique. » Il doit être noté que ce message est la
première fois dans laquelle Shoghi Effendi faisait référence à une institution de lordre
administratif Baháí comme « le Corps central » qui « dirigera ces
opérations largement ramifiées » des assemblées spirituelles nationales subalternes alors
quelles travaillaient à réaliser les buts projetés qui leur avaient été
assignés pendant la croisade mondiale de Dix Ans commençant en 1953. Comme Shoghi Effendi laffirme dans
le susdit message, ce sera pendant le cours de cette croisade que ce « Corps central » viendra
« en contact direct avec toutes les assemblées nationales du monde Baháí. »
Qui, alors, est ce « Corps central » auquel
Shoghi Effendi se réfère? Cela ne peut clairement être rien dautre que le Conseil international
Baháí la Maison universelle de justice embryonnaire que Shoghi Effendi avait nommé
environ onze mois avant la publication de ce message, dont les distingués adhésions incluaient, décrites
aussi dans son message subséquent du 8 mars 1952, Mason Remey comme le président, Amelia Collins comme le
vice-président, Leroy Ioas comme le secrétaire général, Amatul-Bahá
Rúhíyyih Khánum comme « la liaison choisie » entre lui et le Conseil et Ugo
Giachery, tous les cinq allant être nommés aussi plus tard Mains de la Cause, ensemble avec Jessie Revell, Ethel
Revell et Lotfullah Hakim, servant comme le trésorier, les secrétaires occidentaux et orientaux respectivement
et le complément plus tard de Sylvia Ioas comme son neuvième membre. Shoghi Effendi navait-il pas salué, en des termes
sans précédent et significativement sa seule et unique proclamation publiée pendant son ministère
le 9 janvier 1951, la formation de ce Conseil international en Terre sainte « cette première
institution internationale embryonnaire » comme « une décision faisant époque
marquant lévénement le plus significatif dans lévolution de lordre administratif de la
Foi de Baháulláh » et « comme lévénement le plus grand
répandant le lustre sur la deuxième époque de lâge de formation de la dispensation
Baháíe. » Et navait-il pas, dans son message du 30 juin 1952, confirmé
limportance attachée à la création de ce Corps central le Conseil international
Baháí environ sept mois plus tôt lorsquil affirma: « Au Centre mondial de la Foi, où, enfin, le
mécanisme de ses institutions les plus importantes a été établi, et autour des Tombeaux les plus
sacrés, les organes suprêmes de son ordre en éclosion se déploient dans leur forme
embryonnaire. » Lautre institution la plus élevée à
laquelle il fait référence dans ce message est celle des Mains de la Cause, dont le premier contingent
était composé de douze Mains nommées en décembre 1951 et le deuxième contingent de sept
Mains deux mois plus tard. Et ce Conseil international cette
« première institution internationale embryonnaire » créée par Shoghi Effendi
a tout aussi bien une tête quun corps et nest-il pas évident que la tête doit rester
avec le corps, comme le font tous les embryons, en passant les étapes subséquentes de son développement?
Et cette création embryonnaire nest-elle pas un organisme complet dès le départ? Car comme
`Abdul-Bahá lexplique: « lembryon possède dès le début toutes les
perfections en un mot tous les pouvoirs ». Dans sa proclamation établissant le Conseil, Shoghi
Effendi avait dabord assigné les fonctions limitées qui lui étaient dévolues en
créant des liens avec les autorités de lÉtat dIsraël et en lassistant dans des
questions entourant la construction du Sanctuaire du Báb tout en indiquant que des fonctions complémentaires
seraient ajoutées « au cours de son évolution » par les nombreuses étapes
quil décrivit. Comme lexplique Mason Remey, son distingué
président nommé par le premier Gardien, celui-ci ne lui avait jamais demandé pendant les années
finales de son ministère de convoquer le Conseil international comme corps actif fonctionnant sous sa
présidence, la raison nayant pas encore été alors perçue. Shoghi Effendi avait seulement
assigné des tâches individuelles à ses membres pendant cette période. Shoghi Effendi avaient de
plus nommé Rúhíyyih Khánum comme sa « liaison choisie » avec le
Conseil afin décarter le plus possible toute apparence dassumer la présidence lui-même,
la raison nayant alors pas été non plus comprise, mais étant maintenant tout à fait
évidente. Car « la tête sacrée » de la Maison universelle de justice,
conformément au Testament de `Abdul-Bahá, est le Gardien de la Foi. Le chef de ce Conseil international,
qui avait été soigneusement retenu par Shoghi Effendi dans son état embryonnaire à naître
attendant sa mise au monde, était Mason Remey: ainsi une fois que le Conseil devient corps actif, il
savère alors être le Gardien de la Foi. Comme Shoghi Effendi lindique clairement, dans le message
cité ci-dessus, que ce « Corps central » le Conseil international
Baháí allait assumer, sinon au début, du moins quelque temps pendant la croisade mondiale
commençant en 1953, un rôle actif dans « la direction de ces opérations largement
ramifiées » des assemblées nationales dans le monde entier alors quelles essayaient de
réaliser leurs buts respectifs qui leur avaient été assignés par lui, il est limpide que, en se
basant sur ce rôle actif explicite pendant la croisade, Mason Remey, comme le président de ce Corps
administratif suprême désormais actif de la Foi deviendrait automatiquement le deuxième Gardien de la
Foi. Puisque lavènement du rôle actif par le Conseil
international ne peut avoir lieu quavec le décès de Shoghi Effendi, celui-ci avait donc incontestablement
prévu la voie ingénieusement voilée et indirecte quil nous laissa pendant la croisade mondiale de
Dix Ans et, accomplissant cette prédiction, il quitta ce monde en novembre 1957 au beau milieu de la croisade. Il
avait ainsi voilé pour nous ce qui devait être une tragédie incroyable pour tous les croyants et, comme
il lavait correctement conjecturé, limminence de son décès resta imperceptible pour tous les
croyants pendant le peu dannées restantes de son ministère. De cette façon, Shoghi Effendi avaient
préservé le gardiennat de la Foi en fidèle conformité avec le Mandat sacré du Maître
et avait pris les dispositions nécessaires pour nommer son successeur ninterrompant ainsi nullement la
continuité du gardiennat. Il est évident quaucune des Mains de la Cause, et
encore moins les croyants du monde entier, en quelque moment, nont saisi les implications énormes qui devaient
être décloses dans le susdit extrait cité du message de Shoghi Effendi, comme il s'agissait de
limminence de son décès, ce qui était peut-être compréhensible, parce quune
telle perspective était impensable et la chose la plus éloignée de leurs esprits. Inexcusable,
cependant, fut léchec des Mains, après le décès de Shoghi Effendi, dadmettre que
celui-ci en avait fourni la preuve absolue et incontestable dans le message mentionné ci-dessus, aussi bien que dans
dautres messages, (par exemple son message du 30 juin 1952) que ce « Corps central »
« cette première institution internationale » établie sous le nom initial de Conseil
international Baháí qui aurait dû, selon lintention explicite du premier Gardien,
assumer la direction des assemblées spirituelles nationales subalternes dans le monde entier en même temps que
la croisade mondiale de Dix Ans progressait. Mais, assez tragiquement, elles ignorèrent ou mirent
complètement de côté la proclamation de Shoghi Effendi, aussi bien que les messages significatifs
cités ci-dessus et bien dautres, pour ne pas mentionner ses écrits sur lordre administratif de
telle sorte qu'elles interdirent au Conseil international dassumer son rôle destiné par Shoghi Effendi.
Lors de leur premier conclave à `Akká environ trois semaines après son décès, incidemment
un conclave non prescrit selon les dispositions du Maître, semparèrent étourdiment de
lappellation employée par Shoghi Effendi dans son dernier message au monde Baháí, dans
lequel ils avaient été mentionnés comme « les Serviteurs en chef de la
fédération mondiale embryonnaire de Baháulláh », sattribuant une
autorité signifiant une autorité déléguée qui ne pouvait pas être la leur et ont
publié une « proclamation unanime » le 25 novembre 1957 dans laquelle ils se sont
déclarés « le corps suprême de la communauté Baháíe
mondiale ». Elles ont alors sans vergogne aucune déclaré dans
cette proclamation que ce corps des Mains assumerait « les fonctions, les droits et les pouvoirs en succession au
gardiennat de la Foi Baháíe ». Et nest-ce pas ces droits exclusifs du Gardien, selon le
Testament de `Abdul-Bahá, le droit exclusif de linterprétation des écrits saints
Baháís? Et que cela soit voulu ou non, les Mains ne dirent-elles pas dans leur proclamation quelles
exerceraient ce droit, leur déclaration ne faisant aucune exception? Reste sans réponse la question de celui
qui exercerait ce droit aussi bien que des autres « droits, fonctions et pouvoirs » du gardiennat
quelles sétaient auto-attribués, une fois quelles se seraient toutes éteintes comme il
ny aurait aucune nouvelle Main dans leur Foi sans Gardien? Comme elles crurent que le gardiennat était
terminé et que seul le Gardien peut nommer les Mains de la Cause, nulle Main dans lavenir ne pourrait alors
assumer ces « fonctions, droits et pouvoirs. » Ou bien leur intention inavouée était-elle de
transmettre à cette Maison universelle de justice sans Gardien, donc décapitée, illégitime et de
nom seulement quelles planifiaient délire à Ridván 1963, ces mêmes fonctions, droits
et pouvoirs quelles sétaient auto-attribuées, mais qui sont assigné uniquement au Gardien de
la Foi conformément aux dispositions du Testament de `Abdul-Bahá, un Document que Shoghi Effendi met sur
un pied dégalité dans son caractère sacré et immuable avec le Livre le plus saint de
Baháulláh, le Kitáb-i-Aqdas, dont les dispositions sont promises à durer au
moins mille ans au complet? Dans leur même « proclamation
unanime » du 25 novembre 1957, les Mains ont nommé un corps de neuf de leur nombre pour agir en leur nom,
au Centre administratif mondial, feignant que ce corps de neuf Mains serait le corps de neuf Mains que le Testament exige
à élire pour servir directement sous le Gardien au Centre mondial mais qui navait jamais
été amené à lexistence pendant le ministère de Shoghi Effendi comme le
développement de la Foi navait pas encore atteint létape où il avait besoin de ce corps,
bien quil ait bien cinq Mains servant là près de la fin de son ministère qui incluaient certains
membres du Conseil international Baháí. Elles affublèrent ce corps de neuf Mains de
lappellation « les Régisseurs de la Foi mondiale Baháíe. » Ces Régisseurs un corps illégitime
créé hors des dispositions du Testament de `Abdul-Bahá dans une lettre, datée du 2
décembre 1957, adressée à toutes les assemblées spirituelles nationales du monde entier,
expédiée moins dun mois après cette « proclamation unanime » publiée
par les Mains, a demandé que ces assemblées nationales leur adressent une lettre dans laquelle elles
reconnaîtraient ce groupe comme « le corps suprême dans la Cause. » Comme, évidemment, il ne pouvait pas y avoir deux corps
suprêmes dans la Cause existant simultanément, la demande que les Mains des Régisseurs avaient maintenant
soumise aux assemblées a, en effet, destitué le corps restant de leurs mains consurs de leur propre
position auparavant déclarée comme le « corps suprême de la communauté mondiale
Baháíe. » Les Régisseurs ont fait cela, sans tenir compte du fait que
la durée de vie de leur corps administrant les Baháís serait très limitée et
cesserait selon les plans de leurs mains consurs environ six ans plus tard avec lélection projetée
de leur Maison universelle de justice sans Gardien à Ridván 1963 qui était, aussi, mentionnée par
les Mains comme ce « corps suprême » dans leur deuxième
« proclamation » publiée à la même date du 25 novembre 1957. Si un scénario différent avait eu lieu et les Mains
de la Cause, lors du décès de Shoghi Effendi, avaient permis au « Corps central »
le Conseil international Baháí dexercer le rôle du corps administratif suprême
de la Foi qui avait été prévue par Shoghi Effendi et si les Mains avaient continué à se
limiter à lexécution des fonctions spirituelles assignées conformément au Testament de
`Abdul-Bahá, elles seraient certainement venus à la réalisation que le président de ce
désormais actif Conseil international Baháí naurait pu être personne dautre que
le Gardien vivant de la Cause et le légitime successeur de Shoghi Effendi. Elles auraient alors embrassé le deuxième Gardien et
se seraient réjouies, conjointement avec la communauté mondiale Baháíe, par le fait que
Shoghi Effendi, en complète fidélité aux dispositions sacrées et immortelles du Testament de
`Abdul-Bahá « lEnfant du Covenant » avait correctement pourvu à
la continuité du gardiennat. Ayant joyeusement reconnu la lignée ininterrompue du gardiennat, elles auraient
alors aussi compris que les Mains, dans leur statut embryonnaire en tant que « Serviteurs principaux de la
fédération mondiale embryonnaire de Baháulláh », continueraient à
exister comme Serviteurs principaux de cette fédération comme il se développera et atteindra sa
majorité et son plein accomplissement dans les années à venir.
Note:
Ayant reçu en 1952 linvitation faite par Shoghi Effendi, ma femme Irène et moi-même eûmes le grand privilège de faire notre glorieux et inoubliable pèlerinage en Terre sainte pendant la période du 28 novembre au 7 décembre 1952.
Bien des années par la suite, lorsque la majorité des croyants dans le monde Baháí fut persuadée par les Mains de la Cause et particulièrement par la veuve de Shoghi Effendi, Rúhíyyih Khánum, que le gardiennat de la Foi avait définitivement cessé dexister, je me suis senti poussé à lui écrire et lui rappeler deux déclarations très fortement significatives que Shoghi Effendi avait faites à la table à dîner une soirée, ce quelle avait évidemment oublié, à ma grande surprise, comme elles avaient causé une telle réaction profondément émotive de sa part en ce moment et qui avait une portée si significative sur lavenir du gardiennat.
Les déclarations significatives quil a faites lors de cette soirée mémorable à Haïfa ont été enregistrées dans mes Notes de Haïfa et il peut être noté que les citations prises de ces notes et employées dans ma lettre à Rúhíyyih Khánum confirment fortement la prédiction de son décès imminent trouvé dans le message cité ci-dessus.
De plus, ces notes soulignent aussi le fait que Shoghi Effendi sattendait à ce que Mason Remey reste le chef immuable du Conseil international Baháí lorsquil développa ses futures étapes projetées, dont la deuxième étape quil mentionna lors de cette soirée à la table à dîner, cest à dire la Cour internationale Baháíe telle que laffirme sa proclamation du 9 janvier 1951.
Les passages suivants sont extraits de ma première lettre envoyée à Rúhíyyih Khánum à Ridván 1988: « Pour revenir au but de cette lettre. Au troisième jour de notre pèlerinage, nous nous rencontrâmes comme dhabitude à la table à dîner en présence de Shoghi Effendi. Le groupe placé à la table cette soirée consista, en plus de vous, de cinq autres membres du Conseil international Baháí, y compris son président, Mason et son secrétaire général, Leroy (Ugo et Amelia étant absents), Sylvia, devant encore être nommée, et Irène et moi-même comme les seuls pèlerins présents.
Shoghi Effendi a préfacé lahurissant, complètement inattendu et fortement confondant énoncé quil était sur le point de faire en remémorant le fardeau énorme sous lequel le Maître avait trimé, alors que Son ascension sapprochait inexorablement, en maintenant Sa volumineuse correspondance.
Soudainement, il laissa tomber une bombe verbale en prononçant ces mots à cet effet: désormais ma correspondance est telle que je ne peux plus le supporter. Vous devez certainement vous rappeler que, à peine avait-il fait cette remarque, vous avez bondi de la table et rapidement êtes sortie en pleurs de la pièce, pour y revenir seulement lorsque vous vous étiez calmée. Shoghi Effendi nous a alors dits quelques mots consolateurs qui ont servi à apaiser nos émotions et amoindrir nos craintes quun événement si impensable ne puisse survenir.
Shoghi Effendi devait certainement avoir eu un but en faisant allusion si clairement à son décès dans ce qui ne pouvait quêtre interprété comme lavenir rapproché. Pourquoi avait-il saisi cette occasion et avait-il choisi cet auditoire particulier pour le faire de la sorte? Et pourquoi Irène et moi fûmes choisis à être au courant de cette suggestion ahurissante et fortement inquiétante? Avait-il fait une telle allusion à dautres? Il apparaît quil ne lavait pas fait puisque si cela avait été le cas, la nouvelle se serait répandue comme une traînée de poudre partout dans le monde Baháí. Et, si elle avait été confirmée, elle les aurait jeté dans une telle consternation quelle aurait pu causer obstacle à laccomplissement des buts de la croisade mondiale de Dix Ans que la communauté mondiale Baháíe devait bientôt entreprendre.
* * * * * * * * *
« La Cour Baháíe devant être établie à Haïfa
fonctionnera au commencement seulement pour le monde oriental où la loi religieuse est reconnue. Le président
actuel du Conseil international Baháí deviendra alors son Juge. Le Gardien sinclina alors vers
Mason, lui offrit un sourire et demanda: Mason, es-tu prêt à devenir Juge? Rúhíyyih
Khánum demanda alors lorsque le Conseil deviendra la Cour, les femmes devront-elle partir? Le Gardien dit:
non pas même lorsque la Cour sera élue, mais bien seulement lorsque la Maison internationale de
justice sera formée. » JBM Traduction anglais-français par Martin Lavallée