Ils refusent de faire face aux faits indéniables

Leur pardonneras-tu Bahá’u’lláh?

« car ils ne savent ce qu’ils font. »

Ceux qui refusent de faire face aux faits indéniables concernant la continuité du gardiennat comprennent deux groupes. La vaste majorité fut habilement conditionnée par les Mains de la Cause, suite au décès de Shoghi Effendi, à croire que celui-ci aurait trépassé sans avoir eu la possibilité de désigner un successeur, malgré ses nombreux écrits où il réitéra les thèmes de la genèse divine, du caractère sacré et de l’immuabilité du Testament de `Abdu’l-Bahá et avait invariablement mis l’emphase sur l’absolue essentialité et la réelle indispensabilité de l’institution du gardiennat pour l’ordre mondial de Bahá’u’lláh et l’existence durable de cette même institution – le « Centre de la Cause » à travers toute la Dispensation de Bahá’u’lláh.

À peine ces croyants se rendirent compte lors de la toute première session consultative tenue au conclave des Mains à `Akká, quoique quelques semaines suite au trépas de Shoghi Effendi, que, comme ils le découvrirent, dans leur recherches dans les papiers de Shoghi Effendi, qu’il n’avait point laissé de testament désignant un successeur, elles (sauf une) arrivèrent à la décision précipitée, fatidique, irréfléchie et malvenue que le gardiennat de la Foi aurait prit fin pour toujours, ignorant inexcusablement et aveuglément le fait que celles-ci avait eu tort de s’attendre à trouver un document testamentaire qu’aurait laissé Shoghi Effendi désignant un successeur, comme le Testament de `Abdu’l-Bahá exige clairement du Gardien qu’il nomme et fasse connaître son successeur « durant sa vie » et que, sous la perspective de cette stipulation, nul Gardien ne pourrait laisser un quelconque document testamentaire désignant celui qui lui succéderait. Ces mêmes croyants ne réalisèrent non plus que, n’ayant point trouvé de testament, les Mains n’investirent pas un seul instant durant tout le reste du conclave, comme le rappelle Mason Remey dans ses mémoires, pour considérer si Shoghi Effendi avait bel et bien désigné son successeur selon la manière décrite dans le Testament de `Abdu’l-Bahá, qu’elles avaient évidemment oublié et conséquemment perdu de vue, et qu’ainsi il l’avait désigné d’une façon encore inconnue jusqu’alors. Puisque dans leur inconvenante hâte à déclarer le gardiennat sans suite, elles n’entreprirent aucunement une revue soigneuse et systématique des télégrammes historiques et faisant époque envoyés par Shoghi Effendi pendant les ultimes années de son ministère, dans lesquels elles auraient pu probablement et même heureusement percevoir les implications hautement significatives contenues dans plusieurs de ces messages au monde Bahá’í. Si elles avaient entrepris une telle revue, elles auraient pu découvrir, de façons les plus importante et primordiale, son télégramme sans précédent du 9 janvier 1951 qui fut le seul et unique message de tout son ministère débutant avec le mot « Proclame » et s’étant spécifiquement adressé aux alors neuf Assemblées spirituelles nationales du monde Bahá’í comme elles atteignirent, à ce moment, une « adéquate maturité » et étaient devenue des « institutions administratives nationales fonctionnant de façon vigoureuse » qui, pour cette raison et d’autres développements en Terre sainte qu’il cita, le conduisirent, finalement, à prendre sa décision « historique » et « faisant époque » à proclamer « la formation du premier Conseil international Bahá’í » en tant que « la première institution internationale embryonnaire » de la Foi. Les croyants ne saisirent pas non plus que, dans l’excessive hâte des Mains pour abandonner le gardiennat, elles avaient complètement perdu de vue et manqué totalement d’apprécier l’énorme importance et l’unique signification alors attachées à ce télégramme dans lequel il proclama, en des termes sans précédent et superlatifs, la formation du Conseil international Bahá’í comme « point significatif et sans pareil dans l’évolution de l’ordre administratif » et, « enfin », sa « constitution » comme « l’événement le plus grand, répandant l’éclat sur la seconde époque de l’âge de formation de la Dispensation Bahá’íe… »

En effet, si les Mains avaient à juste titre considéré ce message de suprême importance qui fut incontestablement une Proclamation envoyée par Shoghi Effendi (et la seule qu’il écrivit durant tout son ministère), elles auraient alors noté dans son message complémentaire du 2 mars 1951 qu’il avait publiquement identifié Mason Remey, dont les services inégalés pour la Foi depuis un demi-siècle firent incontestablement de lui la Main de la Cause la plus distinguée et éminemment digne de sa désignation par Shoghi Effendi comme le président de « cette première institution internationale embryonnaire » une institution qui ne pouvait être rien d’autre que la Maison universelle de justice embryonnaire. Probablement, elles auraient alors réalisé que ce fut en raison des stupéfiantes implications de cette nomination que Shoghi Effendi n’instruisit jamais Mason Remey de réunir le Conseil en tant que corps fonctionnant activement sous sa présidence, pendant les dernières années de son ministère, car aussi longtemps que cette institution fut conservée en tant qu’institution fonctionnant de manière inactive, son président demeurera le successeur désigné de Shoghi Effendi, tandis que dès l’activation du Conseil international Bahá’í – cette « institution naissante » – et l’acceptation par Mason Remey d’un rôle actif en tant que son président, ce statut changea ainsi automatiquement, comme le président de la Maison universelle de justice et le Gardien sont, selon les stipulations du Testament de `Abdu’l-Bahá, une seule et même personne. Si cependant, suivant immédiatement le trépas de Shoghi Effendi, les Mains n’avaient point pris contrôle des affaires de la Foi et avaient permis au Conseil international Bahá’í, désormais un corps actif, d’assumer son rôle approprié et de premier plan, les Mains auraient alors perçu que Shoghi Effendi avait, au moyen de cette voie de détournement, publiquement identifié son successeur désigné « durant sa vie » (et d’une façon telle qu’aucun témoin ne s’avéra nécessaire à ce stade dans la Foi pour certifier, par vote secret, l’authenticité de cette nomination), et en plus n’avait point fait la désignation par document testamentaire, comme elles l’avaient erronément anticipé et qu’elles reconnaîtraient d’ailleurs en totale contradiction avec les stipulations du Testament de `Abdu’l-Bahá. En outre, il accomplit cette désignation d’une telle façon qui leur fut complètement imprévue, quoique faite en entière conformité avec les stipulations du Testament de `Abdu’l-Bahá, pendant que dans le même temps, il leur avait, par nécessité, ingénieusement, sagement et avec succès voilé, ainsi que pour tous les croyants d’alors, l’identité de son successeur. Car il aurait dû devenir évident pour les Mains, suite à son trépas inattendu et à prime abord prématuré, qu’il s’avéra nécessaire à Shoghi Effendi d’obscurcir temporairement l’identité de Mason Remey en tant que son successeur, comme il avait déjà atteint l’âge avancé de 77 ans, et était plus de 25 ans son aîné, et si les croyants se seraient rendu compte que Mason Remey était destiné à vivre plus longtemps que lui, cela signifiait ainsi immanquablement que Shoghi Effendi savait, et l’avait ainsi prédit, que son propre décès s’approchait inexorablement.

Comme les Mains manquèrent de réviser les messages de Shoghi Effendi, elles n’étudièrent point son télégramme datant du 23 novembre 1951 (qui de façon inexpliquée ne fut point inclut dans le livre Messages au monde Bahá’í, 1950-1957) et ne devait rester que dans un humble dépliant publié par l’Assemblée spirituelle nationale des Bahá’ís des États-Unis en 1952 intitulé L’ordre mondial en déploiement et ainsi ne purent jamais découvrir l’indéniable fait que le Gardien avait de plus indirectement confirmé la prédiction de l’imminence de son propre trépas dans ce même message. Car il y avait bien projeté le futur rôle actif du Conseil international Bahá’í, où Shoghi Effendi s’y réfère pour la première fois comme « le Corps central », indiquant significativement que ce Conseil deviendra désormais une institution active puisqu’il affirme qu’elle « dirigera » les Assemblées nationales spirituelles du monde entier dans les « opérations largement ramifiées » comprises dans l’accomplissement de leurs buts respectifs assignés de la croisade mondiale de Dix Ans devant débuter en 1953. (Le trépas de Shoghi Effendi, comme il l’a lui-même prévu et prédit, ayant eu lieu en novembre 1957 au beau milieu de la croisade). Simultanément, il confirma de plus, quoique de façon indirecte, la permanence de la présidence de Mason Remey sur cette « institution » fonctionnant activement et, par le fait même, sa légitime accession au gardiennat.

De nouveau, si les Mains avaient investi le temps de revoir les messages de Shoghi Effendi mentionnés plus haut, elles auraient noté de plus son message du 30 juin 1952 qui corrobore sans l’ombre d’un doute, si elles avaient besoin d’une preuve supplémentaire, que Shoghi Effendi avait, en fait, avec la désignation « enfin » des institutions internationales de la Foi, finalement établi avec fidélité toutes les institutions dépeintes dans le Testament de `Abdu’l-Bahá, à l’exception du corps des neuf Mains, « élues de leur propre nombre » qui serviront sous la direction du Gardien en Terre sainte lorsque les services de ce nombre de mains pour aider le Gardien dans son travail au Centre mondial sera inévitablement requis. Car ce message du 30 juin 1952, envoyé suite à la nomination du premier contingent des douze Mains de la Cause, le 24 décembre 1951, annonça significativement que: « Au Centre mondial de la Foi, où, enfin, la machinerie de ses plus hautes institutions a été érigée… » et « les organes suprêmes de son ordre en développement sont dans leur forme embryonnaire en éclosion. » Était-il alors nécessaire pour Shoghi Effendi de redéfinir ces « institutions les plus élevées » et « organes suprêmes » comme étant, en plus du gardiennat, nulles autres institutions que celles de la Maison universelle de justice et des Mains de la Cause, toutes deux dans leur étape embryonnaire de développement.

Si un différent scénario s’était déroulé au premier conclave des Mains à `Akká, et si elles étaient restées résolument fermes dans leur foi au Covenant et dans la certitude que Shoghi Effendi n’aurait point laissé ce monde sans nommer son successeur, comme l’enjoint le Testament de `Abdu’l-Bahá – les divins genèse et caractères sacré et immuable desquelles il mis l’emphase à plusieurs reprises dans ses écrits et qui donc, comme il le souligne lui-même, donnant droit à ce document à être considéré comme une partie intégrale du « texte divin explicite » – et si les Mains avaient joint une telle foi invincible avec une ouverture d’esprit et un empressement à abandonner les idées préconçues qu’elles entretenaient concernant la succession et avaient honnêtement entrepris une revue complète des écrits et actes de feu Shoghi Effendi, en un effort soutenu pour résoudre la situation perplexe avec laquelle elles devaient maintenant affronter, elles auraient indubitablement perçu les indéniables faits discutés dans cet article. Si elles avaient abordé la recherche du successeur de Shoghi Effendi de cette manière et avec cette attitude, les Mains auraient certainement fait la surprenante découverte que le successeur de Shoghi Effendi – une des Mains de la Cause – était au beau milieu d’elles et que Shoghi Effendi a accompli loyalement et fidèlement le mandat sacré du Centre du Covenant qui exigeait de lui qu’il désigne son successeur « durant sa vie. »

Tragiquement cependant, les Mains, ayant dès le départ révélé leur fort triste ignorance des dispositions majeures du Testament de `Abdu’l-Bahá dans leur avouée recherche d’un document testamentaire qu’aurait laissé Shoghi Effendi, et ayant resté oublieuses de choquante façon des messages hautement significatifs qu’il avait envoyé au monde Bahá’í, comme souligné plus haut, qui les auraient inévitablement rendu capables de découvrir son successeur, ont maintenant vergogneusement, étourdiment et incroyablement conçu et implémenté des plans qui mirent de côté et annulèrent tragiquement les travaux culminants de Shoghi Effendi durant les années finales de son ministère pendant lesquelles il avait finalement mis en place et avait acclamé une telle joie les institutions internationales de l’ordre administratif en leur forme embryonnaire au Centre mondial de la Foi et en ces honteux plans elles répudièrent de façon ignoble, en effet, l’ordre divinement conçu décrit par `Abdu’l-Bahá dans Son Testament comme elles se préparèrent à établir une organisation faite de main d’homme, un vulgaire instrument fêlé.

En l’absence d’un Gardien vivant, en ce qui les concerne spécifiquement, les Mains n’eurent point de scrupules à se surnommer dans leur « proclamation unanime » du 25 novembre 1957, produite lors de la conclusion de leur premier conclave, comme « le corps suprême de la communauté mondiale Bahá’íe », toutefois à peine eurent-elles prononcé ces paroles et quoique manquant une quelconque autorité pour agir ainsi selon les dispositions du Testament de `Abdu’l-Bahá, elles nommèrent un corps de neuf Mains de leur propre nombre, qu’elles affublèrent du suprême titre de « Régisseurs de la Foi Bahá’íe » et auquel elles assignèrent incroyablement « toutes fonctions, droits et pouvoirs en succession du Gardien de la Foi Bahá’íe », ce qui, face à cet énoncé insensé, inclurait parmi ses propres pouvoirs le droit d’interpréter les écrits révélés de la Foi, un droit qui est explicitement réservé au Gardien de la Cause de Dieu selon le Testament de `Abdu’l-Bahá. Simultanément, le corps entier des Mains ne sembla point réaliser que dans leur désignation de ce corps illicite de neuf Mains choisies de leur propre nombre (et non élues comme elles le prétendirent erronément dans la proclamation mentionnée ci-dessus) et dans leur assignation des fonctions, droits et pouvoirs du gardiennat pour ces soi-disant Régisseurs de la Foi, elles ont dès lors évidemment renoncé à leur suprême station qui leur avait été auparavant conférée. Incroyablement elles conférèrent désormais sur un corps dont la durée de vie projetée en plus du court et illicite règne sur les affaires de la Foi, selon leurs propres plans, ne s’étendraient sur pas plus de six ans et pourtant elles le désignèrent de façon fort incongrue comme « le corps suprême dans la Cause. » Ces Régisseurs requirent alors impunément de toutes les assemblées spirituelles nationales dans le monde Bahá’í de les reconnaître officiellement comme ce corps suprême par l’entremise de lettres écrites à celles-ci. Suite à ce règne de courte durée, avec sa démission prévue à avoir lieu à Ridván 1963, les plans maléfiques des Mains appelèrent pour son remplacement par une élue soi-disant tout aussi illégitime Maison universelle de justice, moins sa « tête sacrée » – « le Gardien de la Cause de Dieu » – qui alors prendrait la place du corps maintenant trépassé des Régisseurs et qui, à partir de ce moment, règnerait permanemment sur les affaires de la Foi et se désignerait lui-même comme le « corps suprême » de la Foi, quoique les anciens Régisseurs de la Foi n’abandonnèrent point leur résidence à Haïfa et, dans leur évidente répugnance à livrer l’autorité suprême qu’ils jouissaient auparavant, continuèrent à s’y accrocher et à exercer quelque pouvoir mal défini.

Ainsi, dans leur flagrant délit d’infidélité, ces désormais Mains déchues ont sans hésitation ni scrupule aucun démantelé les institutions internationales divinement désignées que Shoghi Effendi venait « enfin » tout juste d’établir en pleine conformité avec les dispositions du Testament de `Abdu’l-Bahá et qu’il avait acclamé en tant que l’achèvement suprême final de ses infatigables travaux pour établir les institutions de l’ordre administratif Bahá’í, comme l’a modelé « la main de maître de son Architecte accompli. » Ensuite, jouissant d’une grande aura de prestige qu’elles n’acquirent que tout récemment durant les ultimes années du ministère de Shoghi Effendi et avec l’incompréhensible acquiescement et support de la veuve de Shoghi Effendi, Rúhíyyih Khánum, qui, parmi toutes ces Mains, aurait dû bien le savoir, trouva pourtant fort aisé de persuader la vaste majorité de ses coreligionnaires à travers le monde d’embrasser, sans aucune question, cette organisation corrompue sans Gardien de leur propre fabrication qu’elles avaient éhontément substitué à l’ordre administratif Bahá’í divinement conçu dépeint dans le Testament de `Abdu’l-Bahá.

En plus de ceux qui suivirent les Mains dans leur évidente violation du Covenant de Bahá’u’lláh et répudiation de la majeure stipulation du Testament de `Abdu’l-Bahá, il existe deux factions principales comprenant d’une poignée de croyants qui, bien que toujours professant la foi dans l’essentialité du gardiennat, sont en réalité tout aussi coupable d’hétérodoxie dans leurs croyances que ceux qui ont embrassé l’organisation sans gardien qu’imposèrent les Mains errantes de la Cause. Car elles ont également et non moins incompréhensiblement mécompris et, en effet, répudié les provisions sacrées, immuables et immortelles du Testament de `Abdu’l-Bahá ayant trait au gardiennat comme elles ignorèrent commodément le fait qu’Il s’était sagement assuré, dans les immuables stipulations de Son Testament, qu’un espace vide n’existerait jamais, pas même un seul instant, où un gardien vivant ne serait pas, encore moins pour une période de jours, mois ou années, et maintenant depuis plus de quatre décennies durant lesquelles elle attend vainement l’apparition d’un gardien modelé selon leur propre imagination et qui ne sera pas le gardien remplissant les exigences soulignées par `Abdu’l-Bahá dans Son Testament. Tenant obstinément à cette fausse croyance, elles ont de plus ignoré les stipulations du Testament qui pourvoient clairement pour la désignation de gardiens successifs de la Foi par une seule et unique façon, c’est à dire par la désignation directe par le gardien vivant de son successeur « durant sa vie ». En dépit de cette stipulation claire et sans ambiguïté trônant dans le Testament de `Abdu’l-Bahá, un Document que Shoghi Effendi a souligné comme faisant partie du « texte saint explicite », sacré et immuable et, ainsi, non sujet à altération d’aucune façon, les membres de ces factions, dirigées par des « gourous » auto-désignés, l’un de ceux-là eut même l’effronterie de s’affubler du titre soi-disant "Régent" de la Foi, une expression trouvable nulle part dans les Enseignements ou dans les écrits de Shoghi Effendi, et dont les croyants, après sa mort subite et prématurée, établirent un évidemment illégitime Conseil de Régence, qui avec l’autre organisation également illégitime, a continué de promouvoir leurs théories farfelues et intenables et de s’accrocher aux croyances risibles de l’apparition imminente d’un gardien, ce qui va complètement à l’encontre des enseignements du Testament de `Abdu’l-Bahá. Continuant ainsi à s’accrocher à leur fantasque croyance, une faction s’obstina à prétendre qu’un descendant de la lignée de Bahá’u’lláh apparaîtrait un jour pour réclamer le gardiennat, pendant que les autres factions se persuadèrent qu’un quelconque obscur individu, auparavant inconnu des croyants, traçant ses origines jusqu’au roi David des temps bibliques, apparaîtrait magiquement tout bonnement, plusieurs décennies depuis le trépas de Joseph Pepe, le fils adoptif de Mason Remey, qu’ils reconnaîtraient incroyablement comme étant le successeur de Mason Remey, sur cette seule prémisse, et quoique celui-ci n’ait jamais accompli aucun acte de service pour la Foi ou même uniquement s’être déclaré Bahá’í ni, ce qui est le plus important, n’avoir point été désigné par Mason Remey comme son successeur et qui plus est ne manifestait nul intérêt pour assumer le gardiennat de la Foi. Pourtant, ce groupe ignore incompréhensiblement et complètement le fait que Mason Remey, précédemment à l’adoption de son fils, ait clairement fait connaître, durant sa vie, en un document écrit de sa propre main, la désignation du soussigné comme son successeur, en accord avec les stipulations du Testament de `Abdu’l-Bahá. Inexplicablement, ces deux groupes s’attendent apparemment à ce que ces prétendants futurs du gardiennat qu’ils espèrent toujours, seront non seulement imprégnés de suivre le gardiennat, mais diront avoir hérité du gardiennat sur la seule base de leur présumée lignée ou filiation et, en plus, sont attendus, par leur seule vertu de descendre, prétendument, de celui qu’ils reconnaissent comme l’ancien gardien de la Foi d’avoir été doué automatiquement de ce fait avec les qualifications spirituelles appropriées pour être Gardien de la Foi, méconnaissant le fait que la plupart des descendants mâles à la foi de Bahá’u’lláh et de `Abdu’l-Bahá, dans l’histoire passée de notre Foi, se révélèrent déloyaux au Covenant et leur lignée ne les aida point du tout à éviter le bris du Covenant. Quoique ces futurs prétendants qu’ils attendent patiemment ne puissant jamais avoir été déclarés croyants ou être reconnu pour leurs accomplissements de service dévoué et exemplaire à la Foi et fidélité au Covenant de Bahá’u’lláh, manquant ainsi la désignation spécifique requise au gardiennat par leur prédécesseur au ministère du Covenant, ridiculement ils croient encore que ces prétendants auront l’audace d’avancer leurs élucubrations sur le gardiennat et alors, ce qui est encore plus incroyable, s’attendraient à être embrassé, sans questionnement, comme le gardien légitime de la Foi par la vaste majorité des croyants qui, jusqu’à présent, ont même échoué à reconnaître et accepter celui que Shoghi Effendi a désigné comme son successeur et qui sont depuis longtemps convaincus que le gardiennat pris fin lors du décès de Shoghi Effendi.

Comment la plupart des croyants égarés dans l’organisation sans gardien ayant ses quartiers généraux à Haïfa, aussi bien que les autres groupes factionnels discutés ci-dessus, qui professent fidélité au Covenant de Bahá’u’lláh et au Testament de `Abdu’l-Bahá, grâce à l’éclairage salutaire des faits soulignés précédemment et résumés ci-après (faits d’ailleurs nullement exhaustifs), pourrait agir autrement qu’en reconsidérant leur prise de position contre la continuation ininterrompue du gardiennat et renoncer à leurs croyances évidemment fausses, inconsidérée et non fondée et ainsi embrasser l’ininterrompu continuel gardiennat de la Foi comme le pourvoient les stipulations sacrées, divinement conçue et immuables du Testament de `Abdu’l-Bahá, « ce chef-d’oeuvre divin que la main du Maître Architecte du monde a conçu pour l’unification et le triomphe de la foi mondiale de Bahá’u’lláh », stipulations auxquelles adhérait indéniablement, fidèlement et complètement le centre de la cause Shoghi Effendi lui-même? Ils ne peuvent certainement pas continuer à ignorer ces faits irréfutables:

FAIT: Shoghi Effendi décrit la divine genèse du Testament de `Abdu’l-Bahá en affirmant: « Nous pouvons donc saluer ce Testament comme le rejeton obligé résultant de cette communication mystique entre celui qui a transmis l’influence génératrice de son dessein divin [Bahá’u’lláh] et celui qui fut son véhicule et son dépositaire choisi [`Abdu’l-Bahá]. »

FAIT: La divine genèse du Testament fut réitérée par Shoghi Effendi dans sa déclaration que le Testament « est l’enfant du Covenant — l’héritier tant du créateur que de l’interprète de la loi de Dieu » et « la Charte du nouvel ordre mondial, un ordre qui est à la fois la gloire et la promesse de cette très grande Dispensation. »

FAIT: Shoghi Effendi a de plus précisé que « Son Testament devrait donc être considéré comme le lien perpétuel et indissoluble que l’esprit de celui qui est le mystère de Dieu a conçu afin d’assurer la continuité des trois âges qui forment les parties constitutives de la Dispensation Bahá’íe. »

FAIT: Shoghi Effendi a clarifié que, bien que le Testament ait été composé par `Abdu’l-Bahá, il ne peut être vu sous aucune lumière autre que le Testament de Bahá’u’lláh aussi et ainsi ce Document sacré peut bien être considéré comme « leur Testament » et a de plus souligné son caractère essentiel dans son affirmation que « rien, hormis les instructions explicites de leur livre et le langage étonnamment énergique avec lequel Ils ont rédigé les dispositions de leur Testament ne pouvait sauvegarder la Foi. . » (emphase ajoutée)

FAIT: La liaison éternelle existant entre le Testament de `Abdu’l-Bahá et le plus saint Livre de Bahá’u’lláh et l’applicabilité continue des stipulations de ce Document divinement conçu et sacré, aussi longtemps que durera la Dispensation de Bahá’u’lláh, a été emphasée par Shoghi Effendi dans son énoncé que « le Testament de `Abdu’l-Bahá qui, avec le Kitáb-i-Aqdas, constitue le réceptacle principal dans lequel sont enchâssés les éléments inestimables de cette civilisation divine dont l’établissement est la mission première de la Foi Bahá’íe. »

FAIT: L’impérissable « lien étroit qui existe entre » le Testament de `Abdu’l-Bahá et le Kitáb-i-Aqdas fut de nouveau réaffirmé par Shoghi Effendi qui énonça: « ces documents sacrés…non seulement sont complémentaires mais…se confirment mutuellement et sont les parties inséparables d’un seul et même tout » et il est donc indéniable que chacune des stipulations du Testament, incluant ses plus importantes clauses ayant trait au gardiennat et la succession, n’est pas moins sacrée, immuable et durable que les lois du Kitáb-i-Aqdas et, par conséquent, non sujette à changement, encore moins expiration, aussi longtemps que la Dispensation de Bahá’u’lláh restera en vigueur.

FAIT: Le Testament de `Abdu’l-Bahá identifie le Gardien comme irremplaçable et unique « centre de la cause » et le « chef sacré, le membre éminent et inamovible » de la Maison universelle de justice.

FAIT: Une recherche complète et approfondie des écrits de Shoghi Effendi manquera à trouver un seul mot qui puisse faire une quelconque allusion d’une interruption temporaire du gardiennat, encore moins la possibilité de sa cessation à n’importe quelle période précédant la fin de la Dispensation de Bahá’u’lláh. Au contraire, il sera noté qu’il a souligné à maintes reprises, sans ses écrits, le caractère essentiel du gardiennat pour l’ordre mondial de Bahá’u’lláh et a fait référence, dans ses propres écrits, à ses « futurs gardiens ». Dans un message, aussi tardif que le 27 novembre 1954 (trois années avant son trépas), en faisant référence aux « Archives internationales Bahá’íes dessinées par la Main de la Cause Mason Remey, président du Conseil international Bahá’í » à être érigées sur le mont Carmel, il affirma que « l’érection de cet édifice annoncera à son tour au cours des successives époques de l’âge de formation de la Foi (cet Âge n’ayant point pris fin), de plusieurs autres structures qui serviront comme sièges administratifs pour les institutions divinement désignées du gardiennat, des Mains de la Cause et de la Maison universelle de justice. »

FAIT: Ayant passé en revue tout ce que Shoghi Effendi a écrit, comme cité ci-dessus, et la preuve indéniable de la fidélité incomparable et insurpassée de Shoghi Effendi au Covenant de Bahá’u’lláh et à son « enfant » sacré et immortel–le Testament de `Abdu’l-Bahá–les Mains, aussi bien que les croyants en général, auraient dû trouvé inconcevable que Shoghi Effendi manquerait à son devoir de désigner son successeur « durant sa vie », comme lui enjoint de le faire `Abdu’l-Bahá.

FAIT: Au stade de la Foi dans lequel Shoghi Effendi se trouva, il désigna son successeur ouvertement et publiquement, « durant sa vie » comme le mandatait `Abdu’l-Bahá, toutefois, par nécessité, en une manière indirecte pour ne point dévoiler l’imminence de son trépas aux croyants, comme expliqué ci-dessus, et par le moyen d’une proclamation adressée au monde Bahá’í dans laquelle il établit l’embryonnaire Maison universelle de justice–provisoirement baptisée Conseil international Bahá’í–dont le président désigné, et donc le gardien à venir, il avait aussi publiquement identifié par télégramme. La nomination de son successeur de cette manière, évidemment, n’avait point requis d’attestation de son authenticité, comme un stade ultérieur dans le développement de la Foi le requerra, lorsque, comme un nécessaire balancier, `Abdu’l-Bahá avait avec sagesse pourvu que l’authenticité de la désignation soit certifiée par le vote secret des neuf Mains de la Cause, qui auront été choisies de leur nombre pour servir le Gardien en terre sainte et dont la crédibilité sera donc incontestable. Cependant, en recourant à cette façon indirecte de nomination, Shoghi Effendi épargna les croyants du choc inouï qu’ils auraient dû subir et qui les aurait certainement paralysés dans leurs efforts pour accomplir les buts formidables qu’il leur avait assignés pour la croisade mondiale de Dix Ans sur le point de débuter à Ridván 1953, car il avait perçu les implications effroyables que l’on tirerait du fait que celui qu’il désigna comme successeur n’était point un homme plus jeune que lui, comme ils l’avaient sans doute anticipé, mais une personne 25 années plus âgée, ils auraient donc été mis face à face avec la prédiction choquante, fortement inquiétante et atroce par Shoghi Effendi de l’imminence de son proche trépas.

FAIT: Lors du trépas de Shoghi Effendi en novembre 1957, les vingt-six Mains de la Cause (une étant absente), qui se réunirent dans un conclave à `Akká, ont tragiquement failli à discerner la manière par laquelle Shoghi Effendi avait indubitablement désigné son successeur, échec dû à la fois à leurs mauvaise compréhensions et interprétations erronées des dispositions du Testament de `Abdu’l-Bahá et manquement aussi de prendre le temps, en gardant un esprit ouvert et une foi inébranlable dans le Covenant, de scrupuleusement réexaminer ses stipulations ou de réviser avec soin les messages de Shoghi Effendi au monde Bahá’í où elles auraient pu découvrir finalement que la clef à l’identité de son successeur repose dans la seule et unique proclamation qu’il ait envoyé durant son ministère tout entier.

FAIT: Shoghi Effendi a identifié les Aghsán en tant que les fils de Bahá’u’lláh uniquement dans le livre Dieu passe près de nous (p.239) et ainsi, comme contemporains de `Abdu’l-Bahá, ils décédèrent depuis fort longtemps et n’auraient certainement jamais pu être même éligibles à hériter le gardiennat. Cependant, nonobstant cette définition de Shoghi Effendi et à cause, incontestablement, de leur échec de se la rappeler, les Mains croyaient de toute évidence que le terme Aghsán appartenait à tous les parents masculins de Bahá’u’lláh et de `Abdu’l-Bahá, mais elles interprétèrent le passage dans le Testament de `Abdu’l-Bahá dans lequel le Gardien est autorisé à désigner une autre « branche » comme son successeur, dans le cas où son premier-né n’hériterait pas les pré-requis spirituels, comme voulant dire que le Gardien serait limité dans la désignation de son successeur seulement à un Aghsán, se méprenant gravement sur la signification de ce terme. Pour prouver que le terme « branche » comme l’utilise `Abdu’l-Bahá dans le passage de Son Testament, cité plus-haut, (comme le traduit Shoghi Effendi lui-même dans l’édition datant de 1944 de ce Document), Shoghi Effendi utilise, à cette occasion, la lettre « b » minuscule dans le mot « branche », alors que, par exemple, dans sa traduction d’un passage apparaissant dans les Extraits des Écrits de Bahá’u’lláh (p.244), Shoghi Effendi a mis en majuscule la lettre « B » lorsque Bahá’u’lláh se réfère à Ses Fils comme « Mes Branches (Fils) ».

FAIT: Peinant alors qu’elles étaient assujetties à la croyance erronée que seul un Aghsán, comme elles interprétèrent ce terme, ne pourrait hériter le gardiennat, les Mains déclarèrent ceci comme l’une des deux raisons pourquoi Shoghi Effendi aurait été incapable de désigner un successeur, car dans leur proclamation publiée a la fin de leur conclave en date du 25 novembre 1957, elles affirmèrent comme première explication le fait que les Mains qui furent choisies pour examiner les contenus des coffre-fort et bureau de Shoghi Effendi, « certifièrent que Shoghi Effendi ne laissa point de testament » et en guise de deuxième explication, elles affirmèrent: « il fut aussi aussi certifié que le bien-aimé Gardien n’avait laissé aucun héritier » comme elles prétendirent que « les Aghsán (branches) étant tous morts ou ayant été déclarés violateurs du Covenant par le Gardien, pour leur infidélité au testament de `Abdu’l-Bahá et leur hostilité envers celui qui fut nomme premier Gardien dans ce document sacré ». La question qui surgit, en contemplant leur seconde raison, si elles étaient aussi convaincues que cela que le successeur de Shoghi Effendi n’aurait pu être qu’un Aghsán et, comme elles l’indiquèrent si bien, pas un seul Aghsán ne resta fidèle au Covenant pour qu’il puisse en faire son successeur, pourquoi donc entreprendraient-elles une recherche d’un testament nommant un successeur dans les papiers de Shoghi Effendi alors qu’elles avaient d’ores et déjà conclu que cette recherche s’avérerait de toute façon futile?

FAIT: Les Mains ont inexcusablement ignoré la suprême importance et le vrai statut du Conseil international Bahá’í en tant que la Maison universelle de justice embryonnaire, oublieuses des paroles de `Abdu’l-Bahá se trouvant dans le livre Foi mondiale Bahá’íe (page313) dans lequel Il affirme: « L’embryon possède dès le début toutes les perfections… tous les pouvoirs – mais ils ne sont pas visibles et le deviendront seulement par degrés. » indiquant ainsi qu’un organisme embryonnaire est une entité complète dès sa conception et dans le cas du Conseil embryonnaire, cela avait été indéniablement vrai de sa formation au moment de sa désignation par Shoghi Effendi. Si les Mains s’étaient remémoré l’énoncé de `Abdu’l-Bahá concernant l’embryon cité ci-dessus, elles auraient pu réaliser que l’inarrachable « tête sacrée » de ce corps embryonnaire–« cette première institution internationale embryonnaire »–désignée par Shoghi Effendi, ne pouvait être nul autre que Mason Remey qui, en tant que le Gardien en attente, assumera le gardiennat de la Foi lorsque le Conseil entrera dans la vie active comme corps fonctionnant pleinement sous sa présidence.

FAIT: Non seulement manquèrent-elles d’autorité, mais il n’y avait aucune justification pour les Mains de désigner un corps, hors des stipulations du Testament de `Abdu’l-Bahá et, conséquemment, de leur propre fabrication, auquel elles affublèrent le titre « les Régisseurs de la Foi mondiale Bahá’íe » et auquel elles assignèrent de façon inouïe « toutes les fonctions, droits et pouvoirs en succession du gardiennat de la Foi Bahá’íe » et qui, comme résultat, usurpa à la fois le gardiennat et le rôle que projeta pour un Conseil international Bahá’í actif. Nonobstant cette direction collégiale, les Mains ont de plus décrété que la durée de ce règne suprême pour une période de moins de six ans lorsque, lors de sa cession à Ridván 1963, son autorité illicite sur les affaires de la Foi serait transférée à une illicitement formée, prématurément élue et indéniablement faillible soi-disant Maison universelle de justice sans gardien.

FAIT: Oublieuses ou bien négligentes comme les Mains le furent de ces passages pertinents des écrits de `Abdu’l-Bahá et messages significatifs de Shoghi Effendi, elles ne sauraient s’être rappelé, si elles l’avaient même perçu, de la promesse formelle de Bahá’u’lláh se trouvant dans le Kitáb-i-Íqan (le Livre de la Certitude) qu’il y aura toujours une source de direction dans la Foi–qui ne pourra s’accomplir qu’avec de futurs Gardiens de la Foi–tel que le décrit `Abdu’l-Bahá dans son Testament. Voici cette promesse révélée par Bahá’u’lláh Lui-même:

« Il faut savoir comprendre les paroles des soleils de réalité; sinon, il faut interroger ceux qui possèdent les trésors du savoir et qui sont chargés de résoudre les difficultés, et ne pas chercher à résoudre soi-même ce qu’on est incapable de saisir ».

FAIT: Suite à l’accession de Mason Remey au gardiennat, celui-ci a aussi, en complète fidélité aux dispositions du Testament de `Abdu’l-Bahá, clairement désigné, « durant sa vie », le sous-signé comme son successeur. La manière par laquelle ceci fut accompli et la période de cette nomination est expliquée dans ma propre proclamation du 12 novembre 1969 comme suit::

« Cet acte de désignation remonte à l’an 1961, quelque dix-neuf mois après la proclamation de Mason Remey. En décembre de cette année, une lettre fut reçue de Mason Remey dans laquelle une enveloppe scellée plus petite contenant l’inscription suivante par Mason Remey:

‘Joel: Prends bien soin de cette enveloppe scellée dans tes papiers dans l’Oberland bernois. Comme je vois les choses maintenant, elles pourraient avoir affaire avec la catastrophe mondiale à venir durant ou après 1963. Toi seul saura quand rompre les sceaux

Apparaissant en sa propre écriture:


Ce ne fut suite qu’à l’annonce publique le 21 septembre 1964 de ma désignation comme président du second Conseil international Bahá’í, et les implications évidentes de cette nomination, que je décidai que le temps était venu d’ouvrir l’enveloppe scellée décrite ci-dessus laquelle resta déposée dans un coffre de sécurité dans une banque à Interlaken, en Suisse. L’énoncé manuscrit se lit comme suit:

‘Cher Joel:

Ceci est pour te demander de dire au monde Bahá’í que je te désigne comme le troisième Gardien de la Foi Bahá’íe conformément au Testament du Maître, `Abdu’l-Bahá.

Mason, Gardien

de la Foi Bahá’íe’

Apparaissant en sa propre écriture:


Comme je l’ai réitéré dans ma proclamation: « lors de la lecture de cet énoncé de désignation, je fus d’abord frappé par le fait qu’il m’était adressé et non aux croyants et qu’il m’ordonnait de ‘dire’ au monde Bahá’í que je suis le troisième Gardien. La question qui me vint immédiatement à l’esprit fut quand je devais dire aux croyants cette nomination. » Je réalise aujourd’hui que, à la lumière des événements qui devaient plus tard transpirer, j’aurais dû informer les croyants de cette nomination au moment où j’ouvris la lettre que m’avait adressée Mason Remey, comme il est évident que Mason Remey, alors déjà âgé de 87 ans, avait ainsi choisi ses mots, ayant réalisé que s’approchait inexorablement le moment où ses facultés physiques ou mentales deviendraient si paralysées qu’il lui serait nécessaire d’abdiquer le gardiennat et pour moi d’assumer le gardiennat de la Foi pendant qu’il restera en vie, ce qui me serait une fort difficile et bien peu disposée décision à prendre. Par bonheur, il ne me laissa point cette décision lorsque, moins de quatre années plus tard pendant l’été de 1965, je le visitai à Florence, en Italie (en réalité Fiesole, du haut de sa colline) et il m’instruisit dès lors, comme le président désigné du second Conseil international Bahá’í, d’annoncer au monde Bahá’í l’activation de ce Conseil dont il avait auparavant nommé les membres. Je préparai de suite une annonce qui paru dans l’édition d’octobre de Glad Tidings (notre bulletin à l’époque) sous le titre « Conseil assume devoir ». Toutefois, au courant que j’étais des implications fort importantes qu’engage l’activation du Conseil international, j’essayai, sans succès comme je le réalisai plus tard, de composer les phrases de mon annonce de telle façon que je n’assignerais que des tâches à des membres individuels, un peu comme Shoghi Effendi avait fait lors de sa nomination du premier Conseil international Bahá’í, et ainsi, pensai-je alors, cela me préviendrait de mon acceptation réelle de la présidence d’un corps fonctionnant activement. Il y avait cependant deux différences essentielles entre ma propre situation et celle où Mason Remey se trouvait comme président du premier Conseil international Bahá’í puisque, en contraste avec les instructions spécifiques que Mason Remey m’a donné d’activer le Conseil, Shoghi Effendi n’avait jamais instruit Mason Remey d’activer le moindrement le Conseil international Bahá’í sous sa présidence durant son ministère. Deuxièmement, Shoghi Effendi avait annoncé dans son télégramme du 8 mars 1952 que Rúhíyyih Khánum était la « liaison choisie » entre lui-même et le Conseil, empêchant ainsi toute possibilité d’accepter la présidence lui-même. Si Mason Remey avait réalisé toutes les implications des instructions qu’il m’avait donné d’activer le Conseil, je ne le sais pas, ou s’il avait compris que se faisant il abdiquait ainsi le gardiennat. Cependant, il semble que Mason avait senti la très grande indisposition que j’avais à accepter le gardiennat, et pour me pousser à vaincre celle-ci, il m’adressa ceci dans une lettre à mon attention datée du 18 février 1966: « Je tourne toutes les affaires de la Foi vers toi comme le président du second Conseil international Bahá’í pour accomplir cela à ma place–toi ayant les autres membres du Conseil pour t’aider » et plus loin dans cette même lettre: « désormais je te laisserai libre de conduire les affaires de la Foi, moi ne donnant que des suggestions lorsque nécessaire. » (Glad Tidings, mai 1966).

J’ai chèrement aimé, respecté et avais la plus haute estime envers Mason Remey pour ses services exemplaires et uniques à la Foi, débutant au tournant du vingtième siècle pour durer plus d’un demi siècle, ce qui fut clairement inégalé par aucun autre croyant. Il est donc peu surprenant que Shoghi Effendi l’ait choisi comme son successeur en dépit de son âge avancé. Je le connaissais bien et ait été en sa présence à de nombreuses reprises à des endroits aussi différents que sa demeure à Washington D.C., plus tard au Haziratu’l-Quds national et à notre appartement à Paris pendant un coin de feu et une autre fois dans l’appartement parisien de la bien-aimée Edith Sanderson à la triste occasion d’un service commémoratif suite à son décès et encore à une autre occasion lorsqu’il a joint mon épouse et moi-même lorsque nous étions assis dans l’un des nombreux cafés-terrasses de Paris. En pèlerinage à Haïfa en 1952, mon épouse et moi-même fûmes assis autour de la table à dîner avec Shoghi Effendi et Mason, ensemble avec Rúhíyyih Khánum et les autres membres du Conseil international Bahá’í qui résidaient à Haïfa, lorsque Shoghi Effendi a significativement mentionné le rôle futur comme Juge en chef de la Cour internationale Bahá’í (le second stade dans l’évolution du Conseil international Bahá’í projeté à être établi de concert avec six Cours Bahá’íes nationale avant Ridván 1963) et l’ai visité de nouveau à Florence en Italie, à deux reprises suite à son accession au gardiennat. Cela me causa donc la plus grande des détresses et il fut l’une des plus difficiles choses que j’ai été appelé à faire, lorsqu’il devint de plus en plus évident que Mason souffrait de sérieuse démence et des événements dans la Foi furent rendu à un tel point que les amis fidèles de l’époque confirmeront que je n’avais d’autres recours que d’envoyer ma proclamation du 12 novembre 1969 informant les croyants de mon accession au gardiennat pendant que Mason Remey vivait encore et continua ainsi pour cinq années de plus jusqu’à son trépas en 1974 à l’âge de cent ans.

Je ne peux faire mieux pour conclure qu’en citant un passage des éclairants écrits de Shoghi Effendi tiré de La Dispensation de Bahá’u’lláh:

« Sans l’institution du Gardien de la Cause, l’intégrité de la Foi serait mise en péril, la stabilité de tout l’édifice serait gravement menacée… La base sur laquelle est fondé cet ordre administratif est l’immuable dessein de Dieu pour l’humanité en ce jour.  »

Joel Bray Marangella

Gardien de la Foi Bahá’íe

Australie, mars 2004

 

Note: Se trouve un troisième groupe que je n’ai pas discuté dans cet article qui sont ceux qui ont suivit un individu qui prétend au gardiennat sur la base d’avoir reçu cette désignation de Donald Harvey qui apparemment avait été nommé quelque part en 1969, comme le troisième Gardien, directement de Mason Remey qui, de toute évidence, comme ses facultés mentales déclinaient, avait oublié qu’il avait déjà désigné l’auteur de ces lignes en 1961 et avait même perdu de vue la signification de ses instructions qu’il m’avait donné en octobre 1965 d’activer le second Conseil international Bahá’í. Il avait aussi apparemment oublié que, suivant sa conviction qu’une catastrophe dévastatrice d’ampleur mondiale arrivait inexorablement qui aurait pu prendre les vies de non seulement du président mais aussi d’autres membres du Conseil, il les avait également tous désigné comme vice-présidents du Conseil, comme une mesure évidente de précaution, qui hériteraient successivement le gardiennat lors de ma mort durant une telle catastrophe, dans l’ordre qu’il les avait nommé, pourvu qu’il survive Significativement, quoique ni Donald Harvey, ni celui qu’il a désigné comme son successeur ont été membres du second Conseil international Bahá’í, le fait qu’il avait nommé Donald comme son successeur apporte une preuve indiscutable des conditions mentales en détérioration de Mason Remey, puisqu’il n’avait jamais affirmé que sa désignation de Donald comme son successeur annulait soit ma désignation antérieure, soit celle des vice-présidents du Conseil comme successeurs potentiels advenant ma mort. Lorsque j’écrivis au successeur de Donald Harvey, je lui rappelai que lui-même et Donald ont reconnu le gardiennat de Mason Remey uniquement sur la base de sa présidence du premier Conseil international Bahá’í, et malgré cela ils ont refusé de reconnaître mon accession au gardiennat qui a été effectuée sur cette base même et qui fut de plus confirmée dans sa lettre manuscrite du cinq décembre 1961 me désignant comme son successeur et dans sa lettre subséquente dans laquelle il affirma: « Je tourne toutes les affaires de la Foi vers toi comme le président du second Conseil international Bahá’í pour accomplir cela à ma place. »

L’acte évidemment illogique de la part de Mason Remey en négligeant complètement le fait qu’il ait déjà désigné son successeur, j’ai de bonnes raisons de le croire, est dû à la sinistre influence d’une personne proche de lui qui, inconsciente de ma précédente désignation, avait pris avantage de sa démence grandissante et l’avait clairement influencé pour son propre agenda en faisant cette deuxième désignation invalide. Comme il n’a jamais exprimé aucune insatisfaction ou mécontentement avec mes services en support de son gardiennat, le contraire étant plutôt le cas, je considérai cet acte irrationnel et inexplicable symptomatique de démence qui avait été confirmé plus tard avec ses énoncés de plus en plus étranges et bizarres qui contredisaient entièrement ses fascinants écrits sur le gardiennat. Je réalise aujourd’hui la sagesse de ses instructions dans sa lettre me disant de « dire » aux croyants que j’étais son successeur. Le temps arriva ou je me sentis poussé à préparer et envoyer ma proclamation du 12 novembre 1969 aux fidèles Bahá’ís. La seconde désignation de Mason Remey s’avérait évidemment invalide pour trois raisons: la première étant que j’avais reçu une lettre de sa part aussi tôt que le cinq décembre 1961; la seconde étant que le Conseil international Bahá’í, duquel j’étais le président, avait déjà été activé en octobre 1965 sous les instructions spécifiques de Mason Remey qui a automatiquement amené son abdication du gardiennat et mon accession au gardiennat; la troisième, à part la question de l’abdication de Mason Remey, le Testament de `Abdu’l-Bahá ne stipule bien évidemment rien pour le retrait d’un Gardien de son successeur désigné une seule fois, lorsqu’il a été mis sous la direction divine et son remplacement par un autre, car si `Abdu’l-Bahá avait inclus une telle disposition illogique, sinon elle aurait voulu dire que le choix initial du Gardien avait donc manqué de direction divine.